Les 6e d'Anatole

Les 6e d'Anatole

Nouveaux épisodes de L'Odyssée


Le massacre des prétendants, version revue et modernisée ! - par Yousra, Nourhane, Louna et Loryne (6e6)

    Ulysse, le mec grave vénère, s'est débarrassé de ses vieilles fringues déchirées puis il a bondi, mitraillette à la main.

    Il a crié : « La guerre est enfin déclarée ! Maintenant, j'vais tous vous tuer ! »

    Il a tiré une rafale sur Antinoos qui allait boire un mojito. La balle lui a transpercé le cou ! Il s'est étalé sur le sol comme une crêpe en faisant tomber le kebab qui était sur la table.

    Quand les autres gars l'ont vu par terre, ils se sont tous levés de leur chaise en faisant du boucan. Ils cherchaient tous les fusils mais ils n'étaient plus là.

    Ulysse les a regardés super vénère et a gueulé :

    « Bande d'imbéciles ! Vous croyez pouvoir draguer ma meuf ! »

    Ils flippaient tous leur race.

    Eurymaque était le seul à pouvoir parler :

    « Si t'es vraiment Ulysse, alors t'as grave raison !!! Tout est à cause d'Antinoos : il voulait que ton fils crève pour prendre ta place. Moi, perso, je trouve ça moche. Maintenant, il est mort. Fous-nous la paix et nous te redonnerons tout ce qu'on a bouffé.

    Mais Ulysse a répondu :

    - Tu peux me filer tout ton pognon, rien ne m'empêchera de vous éclater les uns après les autres !!

    Du coup, Eurymaque s'est tourné vers ses potes :

    - Wesh, les potes, ce mec ne s'arrêtera pas avant de nous avoir tués ; dégainez vos flingues et jetons-nous sur lui ! »

    Sur ces mots, il a sorti son gun et a sauté sur Ulysse en gueulant. Mais le Grec a tiré une balle qui a transpercé la poitrine d'Eurymaque. Puis un autre gars s'est jeté sur Ulysse mais Télémaque l'a dégommé en lui tirant dans le dos...

 

Vous voulez savoir la suite : lisez L'Odyssée !!


02/03/2018
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Ulysse et le sphinx – nouvel épisode de L’Odyssée, par les 6e3

 

   Une tempête nous prit dans son tourbillon et nous nous échouâmes sur des rochers, tout près d'une plage qui paraissait aussi grande que le Sahara. Notre nef était détruite donc aucun retour ne nous était possible. Je vis des traces de pas qui se dirigeaient vers le nord donc je parlai ainsi à mes compagnons :

 

    « Je pense que nous devons avancer pour essayer de trouver des habitants vers le nord.

 

    - Non, répondit Euryloque, il faut plutôt aller chercher de la nourriture de l'autre côté.

 

    - Mais écoutez-moi, compagnons, je vous ai déjà sortis de beaucoup de situations périlleuses, alors suivez-moi si vous voulez retourner à Ithaque. »

 

    Finalement, ils m'écoutèrent et me suivirent.

 

    Après quelques jours de marche, nous trouvâmes une forêt. Au milieu des pins poussaient quelques poiriers et d’autres arbres dont nous dégustâmes les fruits. Nous décidâmes cependant de poursuivre notre route pour trouver des hommes qui pourraient nous aider à réparer notre nef.

 

    Nous arrivâmes enfin sur une plage attirante, au sable couvert de coquillages et de petits crabes. Devant nous s’ouvrait la mer bleu sombre, tachée d’écume. Sur la plage, il y avait de multiples chemins faits de galets blancs. Au bout d'un de ces chemins se trouvait un arc en ciel. Nous le trouvâmes si majestueux que nous le suivîmes et il nous conduisit jusqu'à une grotte où nous vîmes un enfant qui nous mena jusqu'à un village. A l'entrée était placée une statue. Un de mes compagnons s'avança et s'écria :

 

    « Ô amis, je reconnais cette statue : elle représente le Sphinx. C'est une créature redoutable. Rebroussons chemin et retournons à notre nef !

 

    - Nous avons vécu des aventures bien plus atroces, répondit Ulysse. Allons, avançons-nous fièrement parmi les gens de cette tribu qui nous accueillent chaleureusement. »

 

    Le chef de la tribu s'avança vers nous et commença à nous parler dans une langue étrangère :

 

    « Zpla plaza zapla opla za la.

 

    Un enfant de la tribu nous traduisit la langue :

 

    - Bonjour, ce soir, il y aura un repas pour vous. »

 

    Le soleil se coucha. Les gens de la tribu nous habillèrent de vêtements de soie et nous parèrent de bijoux. Nous fîmes la fête jusque tard dans la nuit. Cette île regorgeait de nourriture. Nous bûmes une eau qui avait un arrière-goût de citron. Le lendemain, mes compagnons et moi nous réveillâmes enfermés dans une gigantesque cage, au bord de la mer ; un enfant du village nous parla dans notre langue : « Nous sommes désolés mais nous devons vous livrer au Sphinx.

 

    - Libérez-nous de cette cage et nous le combattrons », rétorquai-je.

 

    La tribu hésita longuement puis le chef ordonna d'ouvrir la cage avec ces mots :

 

    « Starfala pliza walah fatata taka kata. » (traduction : « D'accord, mais si vous ne réussissez pas à battre le Sphinx, vous avez de grands risques de mourir et si vous ne mourez pas, de ne jamais repartir. »

 

    Le sable était noir et taché de sang. Je vis d'énormes traces de rapaces qui suivaient un chemin rempli d'ossements. Cela me terrifiait mais la curiosité l'emporta. Je m'approchai tout doucement et je découvris des peaux en putréfaction comme sur l'île des Sirènes ; au-dessus volaient des sortes de mouches énormes et poilues avec trois têtes et huit pattes. Elles avaient quatre yeux rouges, énormes et monstrueux.

 

    Soudain, on entendit un cri effrayant : au-dessus de nos têtes volait une créature hors du commun, immense et étrange. Elle se posa sur un rocher noir ensanglanté qui se trouvait à côté de nous. Je pus enfin voir ses yeux globuleux et rouges ; elle avait des griffes énormes et acérées, couvertes de sang. Elle avança lentement et je vis un corps de lion qui avait des ailes d'oiseaux dont un bout avait été arraché, et sur lesquelles se trouvaient de gigantesques plumes de couleur acier, coupantes comme des couteaux.

 

    C’était le Sphinx ! La tribu s'inclina et le pria :

 

   « Oplaz palo, oplaz palo. Apaka opaka. O phinxa palo ! » (traduction : « Dieux tout puissants, dieux tout puissants. Implorez notre pardon ! Ô Sphinx tout puissant ! »)

 

    Nous comprîmes ce qu'il se passait ; nous allions être sacrifiés !

 

    Le monstre se tenait face à moi, son regard était noir comme la mort, on aurait dit qu'il allait nous dévorer. Le Sphinx s'exclama :

 

    « Que faites-vous sur mon île ? »

 

    Je répondis fermement, en dissimulant ma peur :

 

    - Ô amie, mes compagnons et moi avons échoué sur ton île. Nous sommes épuisés, affamés et déshydratés !

 

    Le Sphinx rétorqua :

 

    - Si tu veux quitter mon île en vie, tu vas devoir répondre à cette énigme : qu'est-ce qui se couche le matin et qui se lève le soir ?

 

    Je réfléchis longuement et déclarai :

 

    - Je pense que c'est l'ombre.

 

    Le Sphinx devint rouge de colère mais se calma et ajouta :

 

    - Puisque tu as trouvé la réponse, je te dévorerai en dernier. »

 

    Puis le Sphinx se rua avec une rapidité incroyable sur mes compagnons, mais il n'eut le temps de n'en dévorer que trois car, désireux d’arrêter ce massacre qui me brisait le cœur, je repris la parole et rusai en ces termes :

 

    « Moi aussi, je vais te poser une question : qu'est-ce qui est carré, rond et ovale à la fois ? »

 

    Au bout de quelques minutes, le Sphinx éclata de colère car il était incapable de résoudre cette énigme et il commença à disparaître en poussière. Je m'exclamai :

 

    « Moi, le subtil Ulysse, j’ai vaincu le Sphinx avec une énigme sans réponse ! Mes chers compagnons, allons chercher de quoi nous nourrir et nous hydrater ! »

 

    Mes compagnons et moi rejoignîmes la tribu à la langue étrangère. Ces gens étaient tellement heureux que je les aie sauvés des griffes du Sphinx qu'ils promirent de nous aider. Le chef se mit ainsi à nous donner des explications dans sa langue, traduite par l'enfant : « Avant, nous étions des marins, mais quand nous avons accosté sur cette île pour trouver de la nourriture, nous sommes tombés sur le Sphinx qui nous a empêchés de repartir et forcés à lui livrer des victimes à dévorer. Pour vous remercier de nous en avoir délivré, nous vous offrons une de nos nefs. »

 

    C'est ainsi que mes compagnons et moi pûmes repartir sur la vaste mer.

 

 


26/02/2018
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Ulysse et le basilic – un nouvel épisode de L’Odyssée, par les 6e6

 

   Je voguais depuis une semaine avec huit de mes compagnons, la faim au ventre, lorsque je décidai de prendre la parole :

   « Ô amis, cela fait une semaine que nous errons sur la mer ; prions pour que les dieux nous épargnent et nous permettent de rentrer chez nous, à Ithaque. »

   C’est alors qu’un éclair surgit de l’Olympe ; il transperça la coque de la nef.    Deux de mes compagnons moururent, l’un transpercé par le trident de Poséidon, l’autre par un débris de la coque de notre nef. Je me concentrai pour parvenir à m’agripper au mât du bateau.

   Six de mes compagnons et moi nous échouâmes sur une île bordée d’une forêt sombre et profonde. Soudain, nous entendîmes des bruits stridents et un sifflement mais nous n’eûmes pas le temps de nous demander de quoi il s’agissait puisqu’il se mit à pleuvoir.

   « Vite, amis, allons nous mettre à l’abri », m’écriai-je.

   Nous trouvâmes une grotte non loin de là. Nous y entrâmes. A l’intérieur, il y avait des œufs de très grande taille. Le sifflement était moins fort mais il faisait froid et l’endroit était humide. Je ne me sentis pas bien et j’eus un mauvais pressentiment. Je chuchotai à mes compagnons :

   « Amis, je crains que cette grotte ne soit pas sûre, sortons ! »

   Dehors, la pluie s’était arrêtée. Nous étions dans une vaste forêt. Les arbres étaient noirs et l’air humide et froid. Je remarquai des traces de sang sur le sol. Tout à coup, nous vîmes un monstre long comme cinq arbres et large comme une tour. Il avait l’apparence générale d’un reptile. En voyant ses écailles, nous remarquâmes qu’elles étaient par milliers et gluantes ; sa peau paraissait résistante comme une épée de métal. Il regardait dans la direction opposée à la nôtre mais nous pouvions apercevoir ses crochets aiguisés comme des sabres. Son corps ruisselait du sang de lièvres et d’autres animaux de la forêt qu’il était en train de dévorer. Sur la tête, il avait une sorte de tache jaune clair en forme de couronne. Autour de lui, l'herbe était brûlée et nous pouvions voir des animaux qui paraissaient étrangement immobiles. En les regardant de plus près, nous vîmes qu'ils avaient été pétrifiés. Je devinai alors que ce monstre géant était probablement un basilic, même s'il était plus grand que la légende ne le racontait.

   Pour nous protéger de son regard, je conseillai à mes compagnons de grimper dans un arbre, le plus haut possible. Je me retournai pour vérifier que tous soient montés, et là, je vis l'un d'eux tomber, pétrifié, et se briser en mille morceaux. Je criai aux autres de fermer les yeux avant que nous ne subissions le même sort que lui.

   Soudain, j'entendis la voix de la déesse Artémis me chuchoter :

   « Que fais-tu, Ulysse ? 

   - Je me protège du grand basilic, répondis-je.

   - Tends ta main et prends ce miroir. Si jamais le monstre t’attaque, mets-le en face de ses yeux. »

   Mes compagnons et moi restâmes cachés jusqu’à ce que la nuit tombe et que le basilic s’endorme. Alors que j’avais fini par m’endormir également, mes compagnons allèrent capturer des moutons qu’ils avaient aperçus plus loin, dans une clairière. Ils prirent leur laine et en firent deux grosses pelotes. Ils voulaient empêcher le monstre de sentir notre présence et de nous attaquer : ils avaient oublié que les serpents sentent avant tout avec leur langue ! Mes compagnons s’approchèrent alors du basilic et mirent la laine dans son nez. Mais il se réveilla et son regard transforma aussitôt mes compagnons en pierre. Les cris d’horreur des survivants me tirèrent de mon sommeil. Je me levai d’un bond et pris le miroir d’Artémis. Quand le monstre leva la tête vers moi pour que je croise son regard, je sortis le miroir mais le basilic me le fit tomber des mains d'un coup de queue. Le miroir se brisa. Le monstre tourna son regard sur les morceaux restants et aussitôt, tout son corps se transforma en pierre. Au même instant, ceux de mes compagnons qui avaient été pétrifiés reprirent vie.

   Athéna apparut alors et pour me récompenser de mon acte héroïque, elle m'offrit une nef rapide. Elle brisa le cou du basilic et nous pûmes emporter ce trophée avec nous et reprendre notre route sur la vaste mer.


26/02/2018
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