Les 6e d'Anatole

Les 6e d'Anatole

Histoires de monstres - contes collectifs


Le conte des 6e2 : Oscar et le coeur de pierre

Oscar et le coeur de pierre

Il était une fois, un jeune homme qui était très timide ; il s’appelait Oscar. Il habitait dans une petite maison au beau milieu de la forêt ; dans leur langue, les singes l’appelaient souvent Os. Les parents d’Oscar l’avaient abandonné car ils n’avaient pas assez d’argent pour le nourrir. Oscar vivait dans la pauvreté. Il ne sortait que rarement de sa maison, car les singes l’aidaient à se nourrir et aussi le protégeaient contre les prédateurs. Il avait même appris leur langue et pouvait discuter avec eux.

 

Un jour qu’Oscar se promenait dans la forêt pour trouver du bois, une étrange chimère tomba du ciel : elle était effrayante avec ses pattes d’araignée, sa tête de cheval et son corps de taureau. Elle lui dit :

« J’ai une quête à te confier, Oscar.

Ce dernier lui répondit : - Comment connais-tu mon nom ?

La chimère rétorqua : - Je sais bien des choses, mais revenons-en à ta quête. Ma maîtresse a besoin d’une pierre mystérieuse. Elle te confie cette mission car elle n’a confiance qu’en toi !

- Pourquoi moi ?

- Car elle t’observe depuis que tu es né. Elle a remarqué que tu as le goût de l’aventure ! Vas-y et tu seras bien récompensé.

- Et comment saurai-je où est cette pierre ?

- Va toujours droit devant toi et tu la trouveras. »

Oscar traversa le pont sacré avant d’arriver dans la forêt sombre. Il s’arrêta devant un chêne puis la terre commença à bouger sous ses pieds. Il recula de quelques pas et un vieux sage barbu apparut. Il était de taille moyenne, avait un chapeau bleu et sur son épaule, on pouvait voir un corbeau. Oscar, malgré sa peur, s’approcha du vieux sage.

« Que veux-tu ? lui demanda ce dernier.

- Je suis en mission et je dois trouver une pierre mystérieuse.

- Cela me semble difficile. Il te faudra aller au fond de l’océan obscur combattre un dragon gigantesque. Son nom est Pokaï. Il peut lancer des ultrasons, créer des tourbillons, sa queue est tranchante et il peut voir très loin pour savoir où tu es. Tiens voici une branche, une pierre et une feuille, ajouta le sage.

- A quoi cela me servira-t-il ? lui demanda Oscar.

- En cas de besoin, lui rétorqua le sage, tu lanceras un des trois objets : il se transformera en ce que tu voudras. Un dernier conseil : le point faible du dragon sont ses yeux. »

Oscar continua sa quête de la pierre mystérieuse. Quelques jours plus tard, il arriva au sommet d’une falaise. En-dessous se trouvait l’océan. Oscar comprit qu’il fallait qu’il saute dans l’eau pour récupérer la pierre. Il lança le bâton et celui-ci se transforma en branchies qui apparurent derrière les oreilles d'Oscar.

Celui-ci plongea et arriva au fond de l’océan, devant une épave : il ne voyait rien car l’eau était noire et obscure, il sentait des choses le frôler. Peu à peu, il parvint à distinguer ce qui l’entourait : il vit des squelettes qui bougeaient. Quelques-uns avaient des membres en moins. Leur tête oscillait avec le courant. Des crabes sortaient de leur bouche. Des centaines de méduses tournoyaient autour du mât du bateau. Soudain, un syphon apparut devant le gouvernail et le dragon surgit ! Il avait d’énormes yeux rouges et des palmes à la place des ailes. Il mesurait environ trente mètres de haut. Pour faire peur à Oscar, il montra ses dents : elles étaient plus grandes qu’un homme.

Oscar lança la feuille devant lui et elle se transforma en une solide épée à double tranchant. Il essaya d’en donner un coup au dragon, mais ses noires écailles étaient trop dures et il ne réussit même pas à l’égratigner. Pour se venger, la grosse bête fit sortir un jet brûlant qui arriva sur Oscar. Celui-ci recula mais il tomba et se brûla le bras. Le héros était très énervé et il se lança sur le dragon. Pokaï se retourna et le mordit. Oscar perdit un doigt. Il écorcha le ventre du dragon. Ce dernier lui donna un coup de griffe. Oscar essaya d’esquiver mais le dragon le blessa près de l'arcade. L’eau n’était maintenant plus noire mais rouge, pleine de sang. Le dragon arracha le mât avec ses palmes et le lança sur Oscar. Pokaï pensa que son adversaire était mort, mais il s’était jeté dans un trou dans la coque du bateau. Oscar lança la pierre : elle se transforma en arc et en flèches. Le jeune homme arma son arc et tira par surprise sur Pokaï. La flèche l’atteignit au cou. Elle y creusa un trou. Le dragon hurla de douleur.

Oscar se rappela ce que lui avait dit le vieux sage à propos du point faible du dragon : ses yeux. Il tira une seconde fois et réussit à atteindre la cible qu’il visait. Un ultrason sortit de la gueule du monstre. Oscar fut propulsé à des dizaines de mètres. Il arriva sur un rocher et son dos craqua. Il perdit connaissance quelques secondes. Quand il rouvrit les yeux, il vit le dragon s’effondrer, mort, la flèche profondément enfoncée dans son œil droit.

Oscar venait de vaincre le dragon quand, soudain, une lueur jaillit de la poitrine du monstre. D’un seul coup, la chimère apparut à ses côtés et lui dit : « La pierre est le cœur du dragon. Seul celui qui a vaincu le monstre peut la récupérer !

Alors Oscar plongea sa main dans la poitrine du monstre, en sortit la pierre et regagna la surface de l’eau en la brandissant. Dès qu'il atteignit la surface, ses branchies disparurent et ses blessures guérirent.

La chimère le rejoignit et s’écria : « Félicitations, tu as accompli un grand exploit !

Oscar répondit : - Oui. Retournons au pays ! »

Lorsqu’ils furent rentrés, ils se rendirent chez la maîtresse de la chimère. En chemin, Oscar lui demanda à nouveau : « Qui est ta maîtresse ?

La chimère répondit : - Ouvre la porte et tu verras.

- C’est ici ?

- Oui.

La porte s’ouvrit et Oscar s’écria : - Maman !!! »

Celle-ci lui expliqua que le vieux sage l’avait punie d’avoir abandonné son fils, en la condamnant à rester prisonnière dans cette maison et à devoir contraindre Oscar à tuer le dragon. Elle demanda à son fils s’il voulait bien lui pardonner. Celui-ci lui répondit que oui et aussitôt la chimère se transforma en le père d’Oscar ! Le vieux sage avait inventé cette punition pour lui, et seul le pardon de son fils pouvait annuler le mauvais sort.

Oscar avait ainsi retrouvé ses parents grâce à la pierre, mais ne voulut pas retourner vivre avec eux. Il revint vivre dans la forêt avec ses amis les singes, mais sa vie était bien moins solitaire : chaque jour, des dizaines de personnes qui avaient entendu parler de son exploit venaient lui rendre visite, le gâtaient.

Un jour, à l’aube, Oscar entendit des trompettes : il se leva d’un bond ! Il entendit frapper à sa porte ; il dévala les escaliers, accourut pour ouvrir et se trouva nez-à-nez avec le roi !

Celui-ci lui déclara : « J’ai entendu parler de ton aventure avec le dragon ; je voudrais te proposer d’être le chef de mes chevaliers.

Oscar répondit sans hésiter : - J’accepte avec plaisir, à condition de pouvoir continuer à vivre ici, près de mes parents et de mes amis les singes, quand je ne combattrai pas pour vous. »

 

Le roi accepta. A partir de ce jour, Oscar partagea sa vie entre la tranquillité de la forêt et les aventures lointaines au service du roi. Il devint un véritable héros et fit rêver tous les enfants par ses exploits. Aujourd’hui encore, on peut admirer la pierre qu’il a retirée du corps du dragon : certains jours, elle semble prendre vie, comme si elle était encore un cœur battant…


02/05/2019
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Le conte des 6e6 : La légende du dragon des mers

La légende du dragon des mers

 

Il était une fois, dans une forêt lointaine, une maison en brique rouge. Elle était occupée par un jeune homme seul et triste, sans famille. Ses parents avaient été enlevés par le dragon des mers, alors qu’il n’était qu’un enfant, et il n’en avait plus entendu parler. Il n’avait que son chien Cane Corso. C'était un très bon forgeron : il travaillait toute la journée, notamment pour un vieil homme aussi seul que lui, qu’on appelait Mamadou. Celui-ci était très sage mais une grave maladie l'empêchait de sortir de chez lui. Edward allait le voir de temps en temps, et l'aidait comme il le pouvait.

 

Un jour, alors qu’il était en train de se rendre chez Mamadou, la pluie se mit à tomber. Il vit une masure abandonnée et alla s’y réfugier. Soudain, un vieux nain grincheux apparut devant lui.

« Comment as-tu fait pour apparaître ainsi ? s’exclama Edward.

- Je peux me téléporter car dans le monde où je vis, on peut tous le faire. Edward…

- Attends, comment connais-tu mon prénom ?

- Je t’observe depuis quelque temps. J’ai entendu dire que tu étais très courageux. J’ai une mission pour toi : pourrais-tu aller déterrer, dans la grotte du dragon des mers, Aquafeu, une pierre qui rend éternellement jeune ? »

Edward hésita de peur d’y perdre la vie. Il était terrifié à l’idée d’affronter ce dragon qui avait enlevé ses parents. De plus, on disait qu’il avait déjà tué plusieurs personnes. Voyant ses hésitations, le nain lui promit une belle récompense et Edward dit oui. Le vieillard lui donna une carte et il disparut, comme par enchantement.

Edward longea la route qui menait au pont suspendu au-dessus des mers. Au bout de deux jours, il se trouva face à une rivière tumultueuse. Alors qu’il tentait de trouver un moyen de traverser, il tomba sur une magnifique jeune femme qui ne semblait pas pauvre, à ce que laissaient croire ses beaux vêtements.

« Cherches-tu à traverser la rivière ? demanda la jeune femme à Edward.

- Oui, mais je ne sais pas comment faire, rétorqua le jeune homme.

- Je peux t’aider, si tu veux, lui affirma la jeune femme. Mais pourquoi veux-tu traverser ?

- Avez-vous entendu parler d’un dragon qui s’appelle Aquafeu ?

- Tu veux aller récupérer la pierre du dragon ?

- Oui, quelqu'un me l'a demandé. »

Au moment où elle allait poursuivre, une grosse vague les éclaboussa. Edward vit des écailles dorées apparaître sur la jambe de la jeune fille. Elle lui révéla la vérité : c’était une sirène qui s’appelait Corail. Elle l'amena en amont où une partie de la montagne était tombée. Ils sautèrent donc de rocher en rocher pour traverser. Une fois qu'ils furent parvenus sur l'autre rive, Corail reprit :

« Je connais bien Aquafeu. Il vit près de la plage au sable clair et doux. Il est doté d’une force légendaire et il est capable de cracher du feu qui peut transpercer de la roche. Je te donne cette corne ainsi que cette épée magique. Sers-t’en pour asséner le coup de grâce au dragon. C'est ainsi qu'il sera vaincu.

- Merci, Corail, et au revoir ! conclut Edward.

- Au revoir. Si tu as un problème, souffle dans la corne de brume et je viendrai. »

En route, des voleurs voulurent attaquer Edward mais dès qu'il dégainait son épée, ceux-ci couraient en criant : « L'épée légendaire ! » La première fois, le jeune homme fut surpris, mais peu à peu, il prit confiance et poursuivit son chemin sans crainte.

Il arriva finalement sur la plage déserte dont lui avait parlé la jeune femme. L’air était glacial et l’eau de la mer aussi. De sa place, il pouvait apercevoir la silhouette d’un grand bateau qui grinçait dans la houle. Il se déchaussa : le sable clair était doux sous ses pieds. Quand Edward rentra dans l’eau, il but la tasse et sentit un léger goût de sel. Il nagea jusqu’au bateau. Plus il approchait et plus il était effrayé : il vit des têtes d’hommes suspendues aux voiles déchirées et partiellement brûlées. Entre elles, des araignées avaient tissé d’épaisses toiles. Malgré son anxiété, il continua à avancer. Il crut voir des visages humains derrière les hublots : leur peau était si fine qu’on voyait leurs veines violettes et leurs yeux semblaient enfoncés dans leurs orbites. N’écoutant que son courage, il monta sur le pont du bateau. Soudain, il vit la tête d’Aquafeu sortir de l’eau en éclaboussant tout le navire. Edward sursauta car le dragon était gigantesque et sa bouche crachait des litres de sang. Le jeune homme aperçut dans la gueule du monstre des restes d’humains. Il les avait mastiqués. Aquafeu monta sur le bateau. Il le fit tanguer. Il commença à frapper et à cracher du feu. Une odeur de fumée se dégagea. Edward se défendit mais il n’était pas assez puissant. Il se souvint alors des conseils que lui avait donnés Corail. Il souffla dans la corne de brume pour l’appeler. La sirène apparut soudain, sortant de l’eau glacée. Elle sauta de l’eau et sa nageoire disparut.

« Coupe la queue du dragon, s’exclama-t-elle. S’il la perd, il n’aura plus aucun pouvoir !

- Mais comment puis-je faire pour la couper ?

- Sers-toi de l’épée magique !

Et la jeune sirène s’en alla entre les vagues.

- Mais, euh ? », bégaya désespérément Edward.

          Il prit cependant l’épée magique et, dès qu’elle fut dans ses mains, le courage lui revint. Il sauta sur le dragon. Aquafeu était en colère. Il brûla tout autour de lui ; il faisait tellement bouger le bateau que la mer était déchaînée. D'un coup de palme, il tenta d'éjecter le jeune homme. Edward réussit à s’accrocher à une des pattes du dragon et lui donna le coup de grâce : il coupa sa queue. Le monstre se transforma en rat et Edward trancha le rongeur en deux.

Une fois que le dragon fut vaincu, Edward fit une longue fouille sous-marine. Il trouva enfin la grotte où Aquafeu avait enterré la pierre. Il n’eut pas de mal à la retrouver car elle brillait tellement que son éclat transperçait le sable dans lequel elle était enterrée. Il la récupéra. En partant, il entendit des voix venant du fond de la grotte. Il alla voir ce qu’il y avait. Il vit deux personnes autour d’un feu. Ils levèrent la tête. C’était ses parents ! Il leur fit un léger sourire de peur qu’ils ne le reconnaissent pas, mais il se trompait. Ses parents lui coururent dans les bras et ils s’embrassèrent en pleurant de joie.

Ils rentrèrent tous les trois dans la forêt où se trouvait la petite maison en brique rouge. Au menu du soir de leurs retrouvailles, ils mangèrent des kebabs à la viande de dragon ! Au beau milieu du festin, le nain sonna à la porte :

« Bonjour Ed, alors, as-tu ma pierre ?

- Oui, oui, tiens, la voilà.

- En échange, répliqua le nain très heureux, je t’offre ce rubis magique. Il peut réaliser trois vœux. »

Sur ces mots, ce dernier disparut comme par magie. Dès le lendemain, Edward forgea un anneau en argent et y sertit le rubis. Une fois son travail achevé, il souffla dans la corne de brume et la sirène apparut. Il s'agenouilla devant elle en lui tendant la bague et la demanda en mariage. Elle répondit : « Oui ! 

          Il ajouta alors : - En guise de cadeau, je t'offre de faire toi-même les trois vœux que ce rubis peut exaucer. »

Celle-ci réfléchit quelques instants et déclara : « Rubis magique, mon premier vœu est que nous ayons de la joie, Edward et moi, chaque jour de notre vie. Mon deuxième vœu est de ne pouvoir me transformer en sirène que lorsque je le désirerai. »

Elle s'arrêta un instant et se tourna vers son fiancé : « Quant à mon dernier vœu, je te le laisse à mon tour, comme cadeau de fiançailles.

Edward sourit, ému, et déclara : - Rubis magique, je désire que Mamadou retrouve la santé et puisse faire profiter tout le monde de sa grande sagesse. »

 

          Ces trois vœux se réalisèrent. Les parents d'Edward se réinstallèrent au village et se mirent à rendre fréquemment visite à leur fils et à leur belle-fille. A la mort de leur roi, les habitants choisirent Mamadou comme leur nouveau souverain. Ce dernier demanda à Edward de devenir le forgeron du palais et son général en chef. Corail devint sa première conseillère, notamment sur les questions maritimes. Mais ils n'eurent finalement pas l'occasion de partir en guerre car l'épée légendaire les protégeait et les protège sans doute encore...

 


02/05/2019
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Le conte des 6e7 : Jack et la sirène

Conte collectif des 6e7

 

Il était une fois un jeune homme qui s’appelait Jack. Il vivait dans une cabane en bois perchée dans un arbre au beau milieu de la forêt. Il était explorateur et cherchait des trésors depuis sa naissance. Mais il était petit et faible. De plus, il avait un caractère gentil et réservé, ce qui ne l’avait pas aidé dans ses quêtes, malgré son grand courage.

 

Un jour, le père de Jack, garde du roi, décida d’aller voir son souverain, car il désespérait de voir son fils revenir un jour avec un trésor.

« Mes salutations, Majesté, dit le père.

- Bonjour. Qu’est-ce qui vous arrive ? demanda le roi.

- Pourriez-vous me rendre un service, s’il plaît à votre Majesté ?

- Oui, bien-sûr, Will. Je dois bien cela à l’un de mes gardes les plus fidèles et les plus courageux, répondit le souverain.

- Je souhaiterais que vous m’aidiez à faire de mon fils un homme, en lui confiant une mission importante. Est-ce possible ?

- Oui, c’est possible. Laissez-moi y réfléchir, j’appellerai votre fils dans les semaines à venir.

- Merci, mon Roi. A bientôt, se réjouit le père de Jack.

- Au revoir, Will. »

Quelques jours plus tard, le roi confia donc une mission à Jack : aller chercher l’anneau d’or qui se trouvait au fond de la mer mais qui était gardé par un terrible dragon.

 

N’écoutant que son courage, Jack se mit aussitôt en route. Il parcourut une très longue route puis se trouva devant une rivière. Aucun moyen de la traverser autrement qu’à la nage. Il se décida et plongea. Alors qu’il était dans l’eau, une sirène s’approcha de lui. Elle lui dit :

« Merci de m’avoir délivrée !

- Comment ? dit-il.

- En osant plonger dans cette eau, tu m’as délivrée d’une malédiction qui m’interdisait de sortir de cette rivière. Que puis-je faire pour toi ? demanda-t-elle.

- Aide-moi à récupérer l’anneau d’or que le roi désire.

- J’accepte. Alors, écoute mes conseils.

- D’accord, répondit Jack. 

- Tiens, voici un arc et deux flèches : elles sont enduites d’un poison qui provient d’un animal inconnu des hommes ; elles seules peuvent tuer le dragon. Mais attention, tu devras les lancer dans ses yeux et réussir du premier coup, car tu n’auras pas d’autre chance. Une fois le dragon mort, tu iras voir mon père, le roi de l’océan, afin qu’il t’aide à trouver l’anneau d’or.

- Oui, d’accord, mais où le retrouverai-je ?

- Tu le trouveras devant la grotte du dragon.

- Merci, mais te reverrai-je ensuite ? reprit Jack.

- Nous verrons bien », conclut la sirène en s’éloignant rapidement dans la rivière.

 

Jack se remit en route. Quelques jours plus tard, il arriva sur une plage peu accueillante. Il y avait des os sur le sable noir. On entendait les cris des âmes des personnes qui s’étaient aventurées sur cette plage et avaient rencontré le dragon qui gardait l’anneau d’or. La légende disait qu’il faisait dix mètres de haut, était noir avec des écailles et crachait des flammes rouges. Dès qu’il s’énervait, il bouillonnait et de la fumée brûlante sortait de ses naseaux.

Jack, qui était toujours sur la plage, eut à peine le temps de se retourner que l’immense dragon jaillit de l’eau. Un combat rude et difficile allait commencer. Notre héros sortit son épée et s’élança vers le dragon. Le monstre cracha des flammes dans sa direction. Notre héros esquiva le feu du dragon, en passant entre ses pattes, et alla planter son épée dans le pied du monstre. Ce dernier, devenu rouge de colère, chargea sur Jack qui sortit son arc et ses flèches empoisonnées. Il tira deux flèches qui atterrirent chacune dans un œil du dragon. Le monstre tomba à terre sans vie. Jack avait vaincu le terrible dragon !

 

Fin :

Notre héros plongea dans l’eau et vit le père de la sirène, tout près de l’entrée de la grotte sous-marine du dragon. Le roi de l’océan lui ordonna de monter sur son dos et l’amena devant un coffre. Notre héros l’ouvrit et vit un anneau d’or scintillant. Il le prit et remonta à la surface.

 

Jack remercia le père de la sirène et alla apporter l’anneau d’or au roi. Dès qu’il l’aperçut, le souverain n’en crut pas ses yeux : Jack avait le précieux bijou ! Le roi le récompensa en lui offrant un coffre plein de richesses. Jack le remercia et retourna à la rivière où il avait rencontré la sirène. Elle était là, mais elle s’était métamorphosée en une belle jeune fille. Le héros la demanda en mariage. Ils vécurent heureux et Jack devint le plus grand explorateur de tous les temps, à la plus grande joie de son père !

 

Fin alternative :

Jack était encore dans l’eau quand il se trouva nez-à-nez avec la sirène. Celle-ci lui dit : « Mets-moi l’anneau d’or autour du doigt pour rompre définitivement la malédiction. » Notre héros fit ce qu’elle lui demandait : soudain, la sirène se transforma en une magnifique jeune femme ! Jack était émerveillé devant elle… Elle lui dit : « Merci pour tout ce que tu as fait pour moi. Ah, au fait, je voulais te dire : mon nom est Tapanga. »

 

Depuis ce jour, ils ne se quittèrent plus. Ils se marièrent, et eurent trois beaux enfants. Quant à l’anneau d’or, ils le rendirent au roi et Jack devint le plus grand explorateur de tous les temps !


15/11/2016
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Le conte des 6e1 : Leïla et le dragon

Le conte des 6e1

 

    Il était une fois une jeune fille qui s’appelait Leïla mais que tout le monde surnommait Leï. Elle vivait dans une petite maison au bord de la mer. Cette maison était misérable mais la jeune fille aimait avoir les pieds dans l’eau. Sa famille était très pauvre car le père de Leïla avait tout dépensé aux jeux d’argent. Ils étaient désormais devenus paysans et ils avaient du mal à subsister.

    Le père de Leïla l’empêchait de sortir car il n’avait plus confiance en personne. Elle se sentait seule et elle était jalouse de la chance qu’avaient les autres de voir du monde et de vivre leur vie. 

    Un jour, Leïla alla chercher de l’eau à la source et tomba nez-à-nez avec deux voleurs en train d’agresser un vieil homme. Sans hésiter, elle jeta son seau et alla sauver le malheureux. Les villageois répandirent la nouvelle de cet acte de bravoure.

    Un matin, le roi surprit une conversation entre deux villageois et demanda :

« De qui parlez-vous ?

Les villageois répondirent :

- Nous parlons d’une jeune fille du nom de Leïla qui est très courageuse.

- Et qu’a-t-elle fait pour que vous la disiez si courageuse ?

- Elle a sauvé un habitant du village de dangereux bandits !

- Où se trouve-t-elle désormais ? rétorqua le roi. Je voudrais la voir.

- Elle habite au bord de la mer, près du phare. »

    Le roi fit immédiatement convoquer Leïla pour lui confier une mission, une quête. Elle consistait à combattre le dragon qui vivait dans le temple des pièges, sous la mer. Celui-ci gardait l’épée de Damoclès. Leïla devait la reprendre car l’armée du royaume voisin menaçait…

    Dès le lendemain, à l’aube, Leïla se mit en route pour combattre le dragon. Elle marcha pendant des heures et des heures avant d’arriver dans une forêt sombre. Elle savait que cette forêt était très dangereuse et que personne n’osait jamais s’y aventurer. Mais elle s’y rendit quand même. Soudain, un buisson bougea. Un jeune garçon de l’âge de Leïla en sortit. Effrayée, elle trébucha et tomba par terre. Le jeune garçon aida Leïla à se relever et lui dit :

« Bonjour, désolé de t’avoir fait peur. Je m’appelle Kevin, et toi, comment t’appelles-tu et que fais-tu là ?

- Je m’appelle Leïla. Le roi m’a demandé de combattre le dragon et de récupérer l’épée de Damoclès. Mais toi, tu vis ici ?

- Oui, mes parents m'ont abandonné ici alors que j’étais bébé donc je vis dans cette forêt. Je me débrouille très bien et une louve m’aide beaucoup. C’est comme ma mère.

- Tu plaisantes ? Mais elle n’a jamais voulu te manger ?

- Non, au contraire ! Elle m’a toujours protégé et elle m’a appris tous les mystères de la nature.

- Alors, tu vas peut-être pouvoir m’aider…

- Tu es folle ? Sais-tu à quel point ce dragon est dangereux ? »

     Leïla insista et le garçon finit par accepter. Ils se mirent en route.

    Tous deux parvinrent aux abords d’une grotte sous-marine que l’on pouvait apercevoir depuis la plage. Ils virent de la fumée qui s’en échappait. Ils s’approchèrent de cette grotte sombre, où des crabes vieux comme Mathusalem rampaient sur les parois rocheuses. Une petite boîte rouillée et tachée de sang attira leur attention. Leïla posa sa main dessus et quand elle la retira, neuf lettres sanglantes apparurent  dans sa paume. Elles formaient le mot « LEQUARQUE ». D’après la légende que Kevin connaissait, ce dragon était vicieux et méchant.

    Leïla s’approcha du dragon marin qui sortait lentement de l’eau. Lequarque avait trois yeux globuleux, enflammés, qui pleuraient du sang, et des dents acérées qui crachaient de l’acide. Elle saisit son bouclier électromagnétique, le monta au niveau de son visage et attaqua le monstre. Dans le feu de l’action, elle lui coupa une patte avec son épée. Il se précipita sur l’héroïne et martela à coup de queue son bouclier. Voyant Leïla en difficulté, Kevin reprit courage et appela le dragon : celui-ci se retourna brusquement, et se mit à sa poursuite. Furieux, il ne vit pas la flaque d’acide qu’il avait craché pour tuer l’héroïne, glissa dessus et s’effondra. Une goutte d’acide éclaboussa Leïla et lui laissa une trace à vie. Quant au dragon, il ne put survivre à ce poison et finit, lentement, par mourir.

 

   Fin  

    Leïla prit l’épée qu’elle alla donner au roi. Le souverain voulut la récompenser avec de l’argent, mais elle refusa en disant : « Je veux juste me marier avec Kevin, s’il m’aime ! » Le jeune homme avoua sa flamme à Leïla. Il lui murmura tendrement :

« Je t’aime…

Ta voix a la douceur du miel.

Ta peau a la couleur du Nesquik ;-)

Et le velouté d’une pêche.

Tes yeux reflètent mon amour pour toi comme des émeraudes.
Tes lèvres ont la couleur et le goût de l’amour.

Tes cheveux sont d’un noir de jais,

Tes dents sont d’un blanc d’ivoire.

Mon amour pour toi me tient en vie,

Il est mon oxygène.  

Je t’aime. »

    Ils s’embrassèrent doucement et partirent ensemble...

 

    Fin alternative :

    Finalement, Leïla et Kevin rentrèrent dire cet exploit au roi et lui donner l’épée de Damoclès. Le souverain récompensa la jeune fille en lui offrant une statue de diamant la représentant en train de terrasser Lequarque. Enfin,  Kevin devint le chevalier personnel du roi. Leïla resta auprès de lui et l’épousa. Depuis ce jour, tous deux sont de véritables héros dans tout le royaume. Et Leïla garde la trace d’acide laissée par Lequarque, une trace aux contours étranges, en forme de dragon…


05/11/2016
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