Les 6e d'Anatole

    Soudain, je me retrouve face à un monstre splendide. Il a la peau d'un magnifique bleu azur. Elle est douce, lisse et ruisselante d'eau. Il rampe sur sa queue qui ressemble à celle d'un phoque. Sa voix est agréable, ses yeux sont d'un violet surnaturel. Ses longs cheveux sont blonds, presque blancs.

    Alors que je l'ai presque dépassé, il commence à me fixer puis me parle d'une voix douce. Il me dit de venir vers lui, je refuse, il insiste, insiste… Mais je refuse toujours. En voyant que je ne n'accepte pas, il commence à se montrer cruel : sa peau devient dure, ses yeux rouges, ses dents acérées, il commence à grandir, grandir… Il devient haut comme un hôtel de vingt étages ! Son sourire s'efface et ses griffes sortent. Il me regarde de haut en bas puis ricane méchamment. Il bondit sur moi puis me donne une grosse gifle qui claque sur ma joue. Il déchire mes vêtements, me mord, me torture. Je crie de toutes mes forces à en déchirer les tympans. Il me regarde bizarrement puis ses yeux explosent ; c'est là que je comprends… Ce monstre, comme tout le monde, a un point faible et ce point faible, c'est le bruit ! Je recommence à crier de toutes mes forces, à taper des pieds. A chaque cri, une partie du corps du monstre explose : la tête, les os, les dents, les bras... Mais il continue à me donner des coups, à me mordre, à me gifler… Je résiste.

    Malgré toute l'horreur que je ressens, je décide enfin de quitter ma BD pour aller me coucher. Mais ma mère m'appelle et je pense que cette journée va bien se terminer...